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Antonin ETARD
Artiste Auteur :
Mobilier Destiné Art & Design,
Sculpture, Photographie.
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Mobilier destiné
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Sculpture
Sculpture
En sculpture, les notions de modèles réduits et de lieux de vie se sont également rapidement imposées. Les premières scènes de foules se sont muées en vues aériennes.
Il y a quelques années, en sillonnant le Musée du Louvre, une petite sculpture-maquette m’a arrêtée. Une scène de vie, une cérémonie du levé du soleil, où deux personnages échangent de l’eau, posés sur un espace socle composé d’un panel d’objets ; du pain – un arbre – une stèle – un banc – un feu ….
Un autre pan de mon travail de sculpture est issu d’une opération de dislocation puis d’assemblage mettant en place un espace plein et fini, un espace réceptacle. Je taille entre gravure, sculpture et bas-relief des blocs à échelles variables constitués de bois de bout, de la facture des billots de boucher ou des plaques de xylogravure. L’écriture qui y figure joue à la manière de la maquette d’une tension entre un espace réel et une vue imaginaire.

Mobilier destiné
Mobilier destiné
Entre installation, architecture d’intérieur, ébénisterie et serrurerie, je développe une ligne de mobilier destiné : des créations sur-mesure à la croisée d’une demande, d’un lieu et de différentes matières.
La rencontre avec un espace de vie et les personnes qui l’habitent initie le projet. La circulation des pas et du regard à travers les grandes lignes qui s’imposent dans le lieu donne le « La » et détermine les proportions de l’objet à venir. En jouant du plein et du vide, la respiration dans l’espace est préservée et s’équilibre avec l’objet lui-même et sa fonction. Révéler un lieu c’est aussi trouver un certain effacement, un des plus beaux retours que l’on me fait : « on a l’impression que ça a toujours été là »
Menant le projet de la conception à la réalisation je le fais ainsi évoluer tout au long de la mise en œuvre. Entre dessin, maquette et aboutissement rien n’est figé ! La réalisation d’un projet se tisse d’allers et retours entre le lieu, les matériaux, la forme et les habitants.
Maquette
Maquette
Dans mon processus de travail de mobilier, les premières esquisses dessinées donnent suites à des maquettes. A la manière d’une palette ou d’un nuancier la maquette me permet de constituer un répertoire de matériaux et de formes. Je décline cet inventaire comme une série de croquis.
La maquette me permet d‘expérimenter à une moindre échelle la réactivité des matériaux choisis. Avec elle je vais éprouver un processus de construction. Ce travail direct avec la matière m’aide ainsi à trancher dans le champ des possibles. Cette ébauche offre un beau support d’appropriation d’un projet en devenir.
Le modèle réduit me rappelle que même si l’objet est destiné à un espace et y trouvera sa force et sa raison il doit aussi se tenir par lui-même, être un temps autonome comme une sculpture.
Ce processus et l’objet maquette qui en découle font d’ailleurs le pont entre mon travail de mobilier et celui de sculpture

photographie
Photographie
A travers la photographie, de portrait, de paysage, d’architecture, je me suis posé face au récit. L’arpentage et le cheminement sont les premiers outils que j’utilise pour circonscrire un territoire, c’est une façon de me l’approprier en le rendant plus familier.
D’une rencontre entre des habitants et un espace souvent résiduel naissait un événement, prétexte d’une mise en scène photographique, une raison de tisser du lien humain et formel entre un territoire, des gens et le cadre de l’image.
J’ai invité pour un apéro, un nettoyage de paysage, une sortie scolaire… J’ai invité des personnes à habiter ou rendre habitable par leurs présences un lieu qui n’y était pas destinés. Je présentais des bribes de récits ou des fragments de parcours.
Ce travail a donné lieu à plusieurs expositions in situ personnelles et collectives entre 2003 et 2011.

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Antonin Etard

« Dans l’idéal ce qu’il faudrait pouvoir faire, c’est réunir dans un même mouvement la prévision, qui perce la distance comme une flèche, avec la vision de proximité, ou avec l’engagement, pour ainsi dire myope qui est nécessaire pour travailler la matière » Tim ingold
Faire – Anthropologie, Archéologie, Art et Architecture, Tim Ingold, Editions Dehors, 2017 ; p. 163.
Antonin Etard a propos

Il y avait, dans toutes les maisons de Lozère dans lesquelles j’ai grandi, un atelier ; ce lieu où l’on bricole les villes de nos Playmobil, les avions de nos vallées, les tremplins de nos vélos avec des bouts de bois et des machines.
Né en 1976 d’une mère architecte et d’un père écrivain, paysan, éducateur et Bricoleur, j’ai fait mes études à l’école nationale des beaux arts de Lyon puis de Paris.
J’ai peint de nombreuses années, avant d’éprouver le besoin de sortir de l’atelier pour arpenter villes et campagnes, pour vivre les gens et leur environnement. Je cherchais toujours, quelque soit le médium, à situer l’homme dans un espace. Grâce à la photographie j’ai trouvé une pratique du lieu à l’échelle de mes pas.
Aux beaux arts de Paris la rencontre avec Vincent Barré (sculpteur et professeur) fut décisive : il a invité un groupe d’étudiants de différents horizons à travailler sur le territoire de la commune d’Amilly : en résidence et en immersion. Cette méthode de travail se révéla être pour moi une évidence. J’ai poursuivis ce principe, où d’un travail sur un territoire découle une exposition in situ. Amilly, le Louvre, le Vallon du Villaret, Langlade, la cité de Fontanille furent autant de sujets et de prétextes pour nourrir un travail et une réflexion sur la notion d’habiter.
Photographie
Mon travail photographique s’est donc développé autour des notions de territoire et d’habitat. Habiter ou rendre habitable était au centre de mes recherches. Par la mise en scène j’ai questionné la place de l’homme dans un espace. Ce travail a donné lieu à plusieurs expositions in situ personnelles et collectives entre 2003 et 2011.
La photographie fut transitive, elle m’a menée à la sculpture en retardant sa mise en forme et en l’alimentant en amont par la pratique du terrain.
Sculpture
La sculpture est comme un réceptacle de mes expériences de terrain. Une série s’ouvre sur des rituels du quotidien avec le feu, l’eau, la marche, la table … comme éléments de réflexion.
En parallèle j’ai entrepris un autre travail, une série de cartographie de scène de genre sur bois debout en grand format. Le premier de ces relevés de trace à échelle 1 est une réinterprétation d’un tableau de Gustave Courbet « Bonjour M. Courbet » ou « La Rencontre » de 1854. Un autre, en cours, s’inspire d’une gravure de Hokusai, elle même réinterprétée par jeff wall « A sudden gust of wind ».
Mobilier destiné
Depuis 2003 je dessine et fabrique du mobilier.
J’ai appris le métier du bois et du métal sur le tas, me plaisant à jouer avec les matériaux pour construire une table, un bar, une bibliothèques résonnant à un lieu donné. Les questions posées par l’aménagement d’intérieur faisant écho à celles de ma démarche artistique, c’est tout naturellement que j’ai approché le mobilier. Le lieu de vie s’est présenté comme un espace où je pouvais partager mes diverses expériences.
Parcours
1976 / Naissance à Montpellier et enfance en Lozère.
1999 / Diplômé de l’école nationale des beaux-arts de Lyon, DNSEP(Peinture).
2003 / Diplômé de l’école nationale supérieure des beaux arts de Paris, DNAP(Photographie et sculpture).
Expériences
2019-2022 / Préparation d’une nouvelle exposition sculpture et installation. « Place et rituels »
2020 / workshop en forêt, une réflexion sur les circuits du bois entre architectes, artistes, paysagistes, exploitants forestier, ébénistes.
2019 / Expositions de sculptures « pleins feux » Ivry sur seine.
2016 / Résidence à Lisbonne.
2013 / Travail de recherche à Florence autour de l’Annonciation de fra Angelico.
2003- 2022 / Mobilier destiné
2010 / « Traverses » exposition in situ de photographie et sculpture.
Dans le cadre du projet Un quartier, des histoires… Fontanilles.
Une exposition faisant suite à une résidence en collaboration avec Romain Chabin. Une invitation du Pays d’art et d’histoire Mende et Lot en Gévaudan.
2010 / « Une heure marquante, un paysage en commun « 2 rue Galilée, Ivry Port, Ivry sur Seine.
Exposition personnelle de photographie et dessin.
Espace Gérard-Philippe, Ivry sur Seine.
2007/ «5392 pierres environ»
Résidence et exposition collective, Tour du Vallon du Villaret, Lozère.
Réalisation d’une série de 8 photographies « L’heure des histoires «
2003 -2005 / « A côté rêve un sphinx accroupi »
Une réflexion sur le Musée du Louvre (Paris).
Exposition de photographie, collective et in situ menée en collaboration avec le Musée du Louvre.
Coordination : Patrick Faigenbaum.
2004 / Exposition collective et in situ, menée en collaboration avec le village de Langlade (Lozère).
Réalisation de « Déplacée » sculpture et photographie.
Coordination du projet.
2002-2003 / « Vous êtes ici » Amilly (Loiret).
Exposition collective et in situ, menée en collaboration avec la commune d’Amilly.
Coordination : Vincent Barré.
Réalisation d’une sculpture-billot et de cinq photographies, autour de « la Vallée du Loing ».
2003-2007 / Scénographie et Construction de décor et mobilier pour le théâtre et festivals artistiques.
1999-2003 / Assistant photographe.